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Gabardine – Etoffe souple mais d’aspect sec, fabriquée en laine ou en coton pur ou mélangé. Généralement tissée en armure serge 2/1 ou 2/2, elle se caractérise sur l’endroit par une côté oblique très inclinée. Les fils sont fortement tordus et ceux de la chaîne sont beaucoup plus nombreux que ceux de la trame, si bien que la gabardine est une étoffe solide employée dans la confection de vêtements de sport, manteaux, tailleurs, imperméables et uniformes.

Gabarit – Morceau de carton découpé suivant un format déterminé et qui permet de transférer un motif simple de broderie, d’appliqué ou de patchwork sur une étoffe. Ce procédé se prête parfaitement au report successif d’une même forme simple, dans une frise par exemple. Dans ce cas, on travaillera en deux fois à droite, puis vers la gauche, en fixant chaque fois le gabarit à l’emplacement prévu, puis en passant un fil de bâti ou un trait de craie tout autour.

Gaine – Sous-vêtement élastique destiné à affiner la taille et les hanches. Cette pièce de lingerie du XXème siècle, portée par les femmes pour modeler leur silhouette, est la descendante du terrible corset des siècles précédents.
C’est en 1929 que la gaine apparaît, associée au soutien-gorge à deux bonnets, pour remplacer les combinaisons aplatissantes exigées par la mode des années passées. En 1934 est créé un nouveau type de sous-vêtement qui combine culotte, gaine et soutien-gorge ; permettant, par un jeu de baleines, de dégager le dos, il autorise les profonds décolletés tout en soutenant le buste. Après la seconde guerre mondiale, l’utilisation des fibres synthétiques élastiques va renouveler la notion de maintien en l’associant à l’idée de confort.

Galber – Redessiner une couture pour lui faire suivre avec précision la ligne du corps, par exemple aux hanches ou sur la poitrine. On galbe aussi le revers d’un col pour lui donner une forme arrondie, en le tenant légèrement incurvé sur la main au moment de le fixer sur un entoilage avec des points de glaçage.

Galons – Rubans de passementerie employés pour la décoration des costumes, des uniformes et des intérieurs. Très variés, les galons tissés, qui constituent un secteur important de la mercerie, sont en laine, en soie ou en coton. Ils peuvent être mêlés de fils d’or et d’argent, lisses ou ornés de motifs en relief, ajourés, brodés, lamés, ou enjolivés de multiples façons (franges, pompons, paillettes). On les confectionne également au crochet, aux fuseaux, en frivolité, ou en macramé.
Au XVIIème siècle, ils sont surtout employés dans la décoration des livrées et des uniformes militaires, sur lesquels ils vont servir, à partir du XVIIIème siècle, à distinguer les régiments et le rang hiérarchique. De là naîtra l’expression « prendre du galon » qui signifie monter en grade. A partir de 1820 environ, les galons font leur apparition dans l’habillement civil, par exemple sur les robes ou le long de la couture extérieure de la jambe du pantalon (décor toujours courant sur le smoking). Les galons sont aussi utilisés sur les vêtements d’enfant et pour la décoration intérieure.

Gamache – Sorte de jambière, portée au XVIème siècle pour protéger le bas de chausses. Son nom vient d’un terme arabe qui signifie « originaire de Ghadamès », ville de Libye célèbre pour ses jambières de cuir. Ancêtre de la guêtre, elle était confectionnée en laine, en cuir ou en toile, parfois munie de boutons, et se terminait par une bride glissée sous la plante du pied.
La mode espagnole, puis française, du XVIIème siècle répandit le port de gamaches flottantes, en toile ou en batiste, parfois garnies de dentelle, qui donnèrent naissance aux canons. Au XVIIIème siècle, les gamaches furent introduites dans l’uniforme de l’infanterie prussienne, puis dans l’équipement de toutes les armées européennes.

Gand, dentelle de – Variante de la dentelle de Valenciennes inventée en 1852 par sœur Marie-Joseph, à Gand, en Belgique. Au contraire des véritables Valenciennes, les dentelles de Gand sont faites à fils coupés : on exécute d’abord les motifs floraux, puis on les joint à un fond de Valenciennes à mailles carrées. Ce type de dentelle est encore confectionné aujourd’hui.

Gant – Accessoire important du costume, le gant recouvre la main et se termine par une manchette entourant le poignet. Il se fait en peausserie fine (agneau, chevreau, mouton mégissé, daim, porc chamoisé, veau glacé), en fil de coton ou en laine.
Primitivement, les gants étaient de simples sacs dans lesquels on glissait les mains pour les protéger. Introduits en Europe par les peuples de l’Est, ils furent adoptés par les Grecs et les Romains qui utilisaient des moufles de cuir pour les gros travaux et des gants fins pour les repas. A partir du Xème siècle en Europe, les costumes officiels laïques et religieux comprenaient une paire de gants de soie ou de quelque autre matière fine. Ces gants étaient souvent ornés de broderies d’or compliquées, enrichies de perles et de pierres précieuses. Au Moyen Age, les paysans et les artisans devaient se contenter de moufles : le port des gants, privilège de la noblesse et de l’aristocratie, leur était interdit.
Au XVème siècle, naquit la mode des gants parfumés. Cette vogue s’étendit à toute l’Europe et resta prédominante durant plusieurs siècles. C’est pourquoi les parfumeurs se mirent parallèlement à faire commerce de gants de peau. Les XVIème et XVIIème siècles connurent l’apogée du luxe pour les gants dont les poignets largement évasés, appelés crispins, s’ornaient d’or et de dentelles. Les bouts des doigts, intentionnellement trop longs pour faire la main plus élégante, étaient rembourrés.
Peu à peu, ces accessoires devinrent d’un usage plus courant. Au XIXème siècle, les gants très serrés, fermés par une longue rangée de boutons, seront aussi indispensables que le chapeau pour composer une tenue féminine « correcte ». De nos jours, les gants sont portés en de multiples occasions et la diversité de leur fabrication ainsi que des matières qui les composent répond aux usages nombreux auxquels ils sont destinés : protection des mains contre le froid d’abord, mais aussi au cours des activités professionnelles (chirurgie, métallurgie, ménage) ou de détente (sport, jardinage). Ils font encore partie des tenues élégantes et de celles portées pour les cérémonies officielles.

Garance – Plante de la famille des rubiacées, dont les racines contiennent deux colorants solubles dans l’eau : l’alizarine et la purpurine. Associée à un mordant, la substance se fixe de manière stable sur une étoffe.
Un mordant d’aluminium (l’alun) donne une teinture rouge ; un mordant ferreux, une couleur noire ou gris-violet. Le mélange de ces nuances de base permet de produire toute une gamme de coloris très résistants, allant du rose au brun en passant par l’orangé. Cependant, la garance est principalement employée avec l’alun, et c’est à la couleur rouge que son nom est habituellement associé.
Les rubiacées à alizarine sont assez courantes, mais les plantes possédant la plus haute teneur en colorant croissent dans les régions tropicales et subtropicales : la Rubia mungista et l’Oldenlandia umbellata viennent de l’Inde ; la Rubia peregrina, appelée aussi lizari ou alizari, pousse en Iran, tandis que la Rubia tinctorum est cultivée en Europe méridionale, dans le Caucase et en Turquie.
Les plus anciens témoignages de teinture à la garance, réalisée sur des fibres de coton, datent de la civilisation de l’Indus (Inde, environ 3 000 à 1 600 avant notre ère). Un grand laps de temps sépare cette trace de la suivante, qui s’inscrit dans le cadre de l’antiquité grecque. Des recettes de teinture détaillées ont été retrouvées sur deux papyrus égyptiens de cette époque. Bien plus tard, Pline l’Ancien (24-79 avant JC) mentionna dans son Historia naturalis l’existence d’une culture de garance aux environs de Rome. L’alun était courant dans la région méditerranéenne, et tout particulièrement en Turquie où les Grecs s’approvisionnaient en «pierres phrygiennes».
On ignore vers quelle époque la teinture à la garance pénétra en Europe occidentale et septentrionale. Seule une information concernant la culture de cette plante en Ile-de-France au VIIème siècle nous est parvenue, ainsi qu’un document dans lequel Charlemagne (768-814) en ordonnait la plantation sur ses terres.
Au Moyen Age, la garance apparaît comme la teinture rouge la plus courante en Europe. La culture de la Rubia tinctorum était alors répandue dans tous les pays et l’importation d’alun en Europe septentrionale était assurée par les marchands italiens. En Hollande, on systématisa la culture de la précieuse plante en vue d’une exportation massive. A partir du XVIème siècle, la garance subit la concurrence de la cochenille et du bois du Brésil, colorants rapportés des Amériques par les Espagnols et les Portugais. Cependant, malgré les nuances plus vives de la première et la très forte teneur en colorant du second, la teinture à la garance ne se laissa pas évincer.
Développée en Inde depuis l’antiquité, bien que les traces les plus anciennes ne remontent qu’au XVème siècle, la technique de l’impression sur tissu permet d’orner des tissus de coton de motifs multicolores, en exploitant notamment les multiples nuances de la teinture à la garance. Selon le degré de concentration et le mélange d’alun et de fer opéré, les zones mordancées adoptent en effet des tons différents.
Ces cotonnades (indiennes et chintz), introduites en Europe dans la seconde moitié du XVIIème siècle, obtinrent aussitôt un succès foudroyant. A la fin du siècle, les Occidentaux se rendirent maîtres de la technique, et l’impression sur tissu devint une industrie florissante dans plusieurs régions. Les pays disposant déjà d’une culture de la garance augmentèrent leur production ; d’autres s’engagèrent dans cette voie.
En 1757, l’Angleterre et la France, premières nations européennes dans le domaine textile, importèrent de la garance hollandaise pour respectivement 30 000 et 50 000 livres sterling. Cependant, dès 1790, la France subvenait à ses besoins et exportait même une partie de sa production, le climat et le sol du Midi, aux environs d’Avignon et de Montpellier, s’étant révélés particulièrement propices à cette culture. Spécialisée dans l’impression sur étoffe, l’Alsace fournissait également un surplus de garance, qui s’acheminait vers l’étranger.
Sur les textiles médiévaux et les anciennes étoffes imprimées, traités au mordant d’alun, la garance prenait une teinte solide et mate de rouge lie-de-vin tournant parfois au brun. En revanche, une technique de teinture plus compliquée, à base d’acides gras, d’aluminium, de chaux et de garance, permettait d’obtenir une nuance vive et pure, très solide, appelée rouge turc ou rouge indien. L’origine de ce procédé est inconnue.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, la Turquie et la Grèce produisaient en grande quantité du fil de coton teint en rouge turc qui se vendait partout en Europe à des prix très élevés.<br>
L’Inde connaissait également à cette époque une technique similaire : la durée du travail, comprenant seize ou dix-sept phases, y était la même, ainsi que les ingrédients principaux.<br>
La recette du rouge indien fut aussi jalousement gardée que celle du rouge turc, et il fallut des années d’efforts infructueux avant que leur secret ne fût percé par des teinturiers français. L’industrie textile européenne rêvant de bénéficier de cette révélation, la recette gagna rapidement l’Angleterre, l’Ecosse, la Suisse, la Hollande, l’Allemagne et l’Autriche. L’apport de la chimie permit de simplifier un peu l’opération, et une méthode pour teindre la laine au rouge turc fut bientôt mise au point.
Les progrès de l’industrie tinctoriale se succédèrent ensuite à grande vitesse. Fabricant textile à Mulhouse, Daniel Koechlin inventa au début du XIXème siècle le procédé de l’impression au rongeant sur fond rouge turc, qui rendait possible l’obtention de motifs de couleurs claires (bleu, jaune, vert et blanc) sur un fond rouge vif. Des chimistes s’intéressèrent au développement de l’industrie textile et procédèrent à des tentatives d’analyse des colorants : en 1867, les composantes chimiques de l’alizarine artificielle, nettement moins chère que la garance, fit son apparition. Dix ans plus tard, la garance fut évincée du marché et la production mondiale d’environ 70 000 tonnes, pratiquement annihilée. Aujourd’hui, cette plante n’est presque plus employée dans la fabrication des colorants textiles ; cependant, on l’utilise toujours dans la préparation des peintures à l’huile et à l’eau destinées aux artistes.

Gaude – Plante tinctoriale européenne de la famille des résédacées, la Reseda luteola est riche en lutéoline, un colorant jaune (mordançage à l’alun) ou olivâtre (mordançage au fer). Son emploi dans la teinture textile est très ancien : il est attesté en Grèce dès l’Antiquité et depuis longtemps aussi en Europe du Nord. Colorant solide et pur, la gaude peut être considérée comme la teinture jaune européenne par excellence ; elle ne disparut de la palette des teinturiers et des imprimeurs qu’au début du XIXème siècle, avec l’introduction du quercitron, chêne vert originaire d’Amérique du Nord dont l’écorce donne un colorant jaune brillant. Jusqu’à cette époque, on cultivait la gaude en grande quantité en Allemagne, en France et en Angleterre, notamment.


Sur le fond de cette dentelle au point de gaze,
réalisée en Belgique vers 1880, les motifs se détachent avec
élégance. La rose est l'un des thèmes privilégiés de cette dentelle belge.

Gaze, point de – Dentelle à l’aiguille élaborée dans la région de Bruxelles, qui connut un immense succès à partir de 1850 et jusque vers 1930 environ. L’infinie délicatesse de son dessin net, au relief parfois prononcé, l’élégance de ses motifs floraux où les roses sont omniprésentes et le charme de ses remplissages ornementaux en ont fait l’une des dentelles les plus prisées et les plus coûteuses du siècle passé. Le fond, constitué de mailles au point de feston tourné à fil simple, est plus léger mais aussi plus fragile que ceux d’Alençon ou d’Argentan ; c’est pourquoi on conçut rapidement l’idée d’incruster des motifs au Point de gaze – médaillons ou pétales de fleurs – dans des dentelles aux fuseaux à pièces rapportées : la duchesse de Bruxelles en est un exemple parmi les plus célèbres. Inversement, on fabriqua aussi des dentelles applications aux fuseaux sur fond au Point de gaze, tel que le Point d’Angleterre. Comme beaucoup d’autres dentelles, le Point de gaze n’est pas resté l’apanage de son pays d’origine : on en a fabriqué ailleurs, particulièrement en Silésie.

Gênes, dentelle de – Dentelle aux fuseaux provenant de la ville de Gênes, en Italie du Nord, siège d’une très ancienne tradition de passementerie et de dentelles d’or.
Au XVIIème siècle, Gênes se spécialisa dans les dentelles de lin cordées à fils continus ou coupés, caractérisées par de nombreux points d’esprit et un décor rosacé. Cette production obtint un vif succès et se poursuivit même dans les campagnes jusqu’au XIXème siècle.

Ghiordès, nœud – Autre appellation du nœud turc, désignant l’un des deux nœuds les plus couramment employés dans la fabrication des tapis orientaux. Son nom lui vient de l’antique cité phrygienne de Gordion, où l’on raconte que le joug était attaché au timon d’un char dédié à Zeus par un nœud si habilement fait qu’on ne pouvait distinguer les extrémités des cordes. Selon la légende, le royaume d’Asie devait appartenir à celui qui le dénouerait : après quelques essais infructueux, Alexandre le Grand, roi de Macédoine, triompha… d’un sommaire coup d’épée !

Gilet – Vêtement essentiellement masculin, court et sans manches, qui se porte par-dessus la chemise, sous le veston ou l’habit.
Le gilet naît vers la fin du règne de Louis XV ; il est le fruit de l’évolution du classique « habit à la française » du XVIIIème siècle. Cette tenue comporte une culotte, un vêtement de dessus – le justaucorps – et un vêtement de dessous de la même longueur, alors appelé veste. Le dos et les manches longues de cette pièce sont d’une étoffe ordinaire alors que les devants et le bas des manches, taillés dans un tissu de qualité – généralement le même que celui du justaucorps -, sont richement ornés. L’habit se portant de plus en plus serré, la veste perd d’abord ses manches puis raccourcit progressivement, prenant le nom de gilet.
La mode fera ensuite varier à l’infini l’encolure – plus ou moins ouverte, avec ou sans revers -, la longueur, la découpe des devants, aux pointes plus ou moins écartées, les couleurs et les tissus. Au XIXème siècle, avec le costume masculin à la coupe rigoureuse et aux couleurs sobres, les gilets deviendront pour les hommes le refuge du dernier brin de fantaisie vestimentaire : on les portera en soie, en velours, en piqué blanc ou en tissu broché aux vives couleurs, parfois superposés ou à plusieurs cols. Vers la fin du siècle, on verra apparaître le costume trois-pièces, dont le pantalon, le veston et le gilet sont taillés dans le même tissu.
A l’époque Biedermeier, les femmes ont également adopté le gilet, qui reviendra dès lors sporadiquement dans la garde-robe féminine, accompagnant les tenues sportives ou de ville.

Glaçage (apprêt) – Traitement qui rend lisse et brillante la surface d’un tissu. Cet apprêt industriel consiste à presser fortement entre deux calandres, dont l’une est chauffée, un tissu préalablement imprégné de produits gras (huile, cire, paraffine). Cette finition ne résiste pas au lavage, à moins d’imprégner l’étoffe de résines synthétiques que l’on polymérise ensuite à haute température. Les principaux textiles ainsi traités sont le coton (chintz, percale, satin), le lin et la soie.

Gland – Article de passementerie généralement composé d’un « moule » et d’une « jupe ». Son aspect a beaucoup évolué depuis la Renaissance, évoquant tantôt une poire, une boule, une cloche ou un dôme, tantôt une olive, une quille ou un plateau, par exemple. A côté des houppes, pompons, franges et cordelières de toutes sortes, cet ornement connut une grande vogue dans la décoration des intérieurs bourgeois de la fin du XIXème siècle, si bien qu’on a parfois qualifié le style surchargé de cette époque de « tapissier ».<br>
Le gland était surtout employé pour orner les embrasses de rideaux et les cordons de sonnettes, en particulier celles qui servaient à appeler les domestiques ; mais on le retrouve aussi sur les dossiers et les accoudoirs des fauteuils, sur les bordures des portières et des tapis de table, les cordons des bourses et jusque sur la pointe des capuchons. La fabrication des glands relève d’une tradition artisanale ancienne et très spécialisée.

Gobelin, point – Point de remplissage classique des tapisseries à l’aiguille, dont les multiples formes sont caractérisées par la présence de points de même longueur sur l’envers et l’endroit du travail. Le point gobelin possède une longue histoire puisqu’on le trouve déjà sur certaines broderies égyptiennes de la période copte. On lui attribua son nom bien plus tard, lorsqu’on découvrit que les tapisseries ainsi exécutées ressemblaient aux tentures tissées de la célèbre manufacture.<br>
A l’origine, le groupe des points gobelins comprenait les versions droite et oblique, ainsi que le petit point et le point gobelin large ou gros point. S’y ajoutèrent plus tard les variantes empiétante, tressée ou tramée – c’est-à-dire brodée sur un fil couché.

Gobelins, Manufacture des – Atelier de tapisserie fondé par les artistes flamands François de la Planche et Marc de Comans, dans les locaux d’une teinturerie appartenant depuis le XVème siècle à la famille des Gobelins. Henri IV favorisa efficacement leur installation ; en contrepartie, ils s’engagèrent à confectionner des tapisseries de qualité et de prix équivalents à ceux des ouvrages de leur pays d’origine.<br>
Rachetés en 1662 par Jean-Baptiste Colbert, les bâtiments accueillirent bientôt les artisans et les métiers réquisitionnés de l’atelier de Maincy monté par Nicolas Fouquet. Devenus Manufacture royale en 1667, ils conservèrent le nom de Gobelins, et on en vint avec le temps à désigner de cette manière l’atelier lui-même ainsi que sa précieuse production tapissière – de haute et basse lisse -, placée sous la direction du peintre Charles Le Brun. Les ouvrages qui sortirent de ces locaux parisiens – où vivaient alors quelque deux cent cinquante artisans et leurs familles – jouèrent un rôle prépondérant dans l’histoire des arts textiles de la France et de l’Europe, grâce à leur perfection esthétique tout autant que technique. Les plus fameux sont sans doute La Tenture des saisons, L’Histoire d’Alexandre et L’Histoire du Roy.<br>
Plus tard, la succession fut assurée par Pierre Mignard, puis, en 1748, par Jean-Baptiste Oudry, qui donne une impulsion nouvelle à la manufacture. Il chercha en effet à égaler la richesse des nuances de la peinture, pour la mettre au service d’un art résolument ornemental, à l’image de la célèbre Tenture des Dieux tissée d’après une œuvre de Boucher. A la fin du siècle commença pour les Gobelins une époque troublée ; les prestigieux ateliers eurent à supporter de graves problèmes financiers, pendant la Révolution principalement, mais ils connurent aussi une intense activité sous les deux Empires. Cette période correspondit à un renforcement croissant du rôle de le peinture comme modèle à imiter ; particulièrement apte à une reproduction fidèle des tableaux, le travail à haute lisse fur désormais le seul en usage aux Gobelins.<br>
L’incendie des ateliers, en 1871, qui fit suite à la chute de l’Empire, marqua également la fin d’une conception esthétique essentiellement picturale de la tapisserie. Les différents responsables des Gobelins s’efforcèrent dorénavant de lui redonner son identité première et originale, ce qui fut pleinement accompli pendant la seconde guerre mondiale, lorsque Guillaume Janneau impliqua dans cette tâche des artistes modernes tels que Dubreuil, Gromaire et Lurçat.<br>
Aujourd’hui, l’enclos des Gobelins comprend en outre les ateliers de la Savonnerie et de Beauvais, autrefois indépendants. Ces trois centres travaillent pour l’Etat et fournissent des pièces de grande qualité destinées à orner les bâtiments publics. Au même endroit, une école spécialisée offre aux apprentis tapissiers une solide formation d’une durée actuelle de huit années.

Godet – Pli rond naturel que forme le bord inférieur d’un tissu en biais qui tombe en s’évasant. Cette particularité est exploitée pour créer un effet d’ampleur au bas des jupes en général (jupes à lés ou en forme), mais également pour les manches et certains corsages amples. Les godets peuvent aussi être obtenus par la coupe fortement biaisée du bas d’une jupe droite. Les godets rapportés se présentent sous la forme de soufflets triangulaires intercalés entre les bordas d’une couture ou d’une fente.


Cet appareil en forme de ciseaux datant du 18ème siècle
servait à godronner certaines pièces vestimentaires :
ici une collerette de coiffe du 19ème.

Godron – Gros pli ornemental, rond et empesé, que l’on faisait à partir de la Renaissance sur certaines pièces de linge – fraises et jabots, essentiellement – au moyen d’un fer cylindrique et creux appelé lui aussi godron. Avant d’enrouler l’étoffe autour du fer, on glissait à l’intérieur de ce dernier une pièce de métal chauffée ; l’ensemble était conçu de façon à ne pas abîmer le vêtement.
Le tuyautage – ou godronnage – ne concernait pas seulement les cols : un bon nombre de coiffes en line et en dentelle étaient autrefois repassées de cette manière. Les femmes du village confiaient généralement à une seule « tuyauteuse » le soin de repasser et d’amidonner leurs coiffes, qui étaient alors rangées dans une boîte ou dans un petit panier spécial les protégeant entre autres de l’humidité. Cette pratique était encore attestée il y a peu de temps en France, notamment en Bretagne.

Gota, broderie – Nom d’un Etat de l'ouest de l'Inde, le Rajasthan, où la broderie d'or est utilisée en combinaison avec des appliqués, sur des cotons épais ou des lainages, une tradition datant des Mongols. Elle est surtout utilisée pour les vêtements féminins. La broderie zari en est une autre expression, en fils de métal couchés sur un matelassage de coton. Cette technique s'emploie pour les tentures, les housses de velours et les chariots. Les motifs sont géométriques (cercle, triangle, carré, etc.), floraux ou religieux.

Gousset – A l’origine synonyme d’aisselle, ce terme désigne la petite pièce d’étoffe que l’on place à cet endroit des vêtements pour qu’ils soient plus confortables. On coud des goussets en ferme de losange (coupé d’un seul tenant ou formé de deux triangles joints) à l’aisselle des manches kimono ou à l’entrejambe des pantalons dont le patron ne comporte pas de fourche arrondie. On les utilise aussi triangulaires, simples ou doubles, pour élargir ou pour créer un arrondi à la jonction de deux parties d’un modèle coupées à angle droit (une encolure, par exemple), ou pour renforcer le fond d’une fente.
Le gousset en forme de losange doit être découpé de sorte que l’un des côtés soit dans le droit-fil : le centre du losange sera ainsi en biais, ce qui lui donne le maximum de souplesse. Pour les goussets en triangle, procéder de la même manière : le droit-fil doit suivre l’un des côtés de la pyramide et non la base.
On appelait aussi gousset une petite bourse portée à l’origine sous l’aisselle et ensuite à l’intérieur de la ceinture. Plus tard, elle se transforma en une petite poche placée sur le devant du gilet ou du pantalon et on prit l’habitude d’y glisser les montres, qui prirent dès lors le nom de montres de gousset.

Grain de blé – Point de broderie en forme d’ovale plein. On l’exécute en trois étapes : un premier point lâche forme une boucle que l’on fixe par un petit point vertical, à la suite duquel on garnit l’ovale au point de reprise.

Grammont, dentelle de – La ville de Grammont (ou Geraardsbergen), située à l’est de la Belgique flamande, s’était spécialisée à l’origine dans la dentelle blanche en fil de lin. Au XIXème siècle, elle se lança dans la fabrication de Chantilly noire et ses productions rivalisèrent même avec celles de Bayeux. A partir de 1840, toutes les femmes et un bon nombre d’hommes de Grammont vécurent de l’industrie dentellière jusqu’à ce que les fluctuation de la mode et la concurrence des dentelles mécaniques fassent, vers 1870, régresser la production.

Grand teint – Indice de solidité de la teinture. Lorsque la mention est portée sur un tissu, un vêtement ou un fil, elle signifie que la couleur résiste au frottement, à la sueur, à l’eau de mer, à la lumière, à l’ébullition, à une javellisation légère et au repassage. Bien entendu, cette marque de garantie ne concerne que la solidité de la teinture et ne dispense pas de prendre les précautions usuelles requises par le tissu. Un lainage qui porte cette indication supportera, sans altération définitive de la couleur, le lavage courant, le décatissage et le repassage.

Grattage – Cet apprêt, appelé également lainage, consiste à gratter une étoffe, sur une ou deux faces, pour arracher superficiellement des fragments de fils ; la surface de l’étoffe prend ainsi un aspect duveté et son épaisseur augmente. A l’origine, on utilisait à cet effet des chardons ; de nos jours, on procède mécaniquement à l’aide de cylindres munis de fines aiguilles. L’opération est réservée aux tissus constitués de fils à fibres discontinues courtes : laine cardée, coton, fibres cellulosiques artificielles, acryliques (Courtelle). Après le grattage, les poils peuvent être brossés dans le même sens – on obtient alors un tissu loden –, subir un tondage ou un ratinage.

Grecque – Ornement composé d’une série de linges brisées, toujours à angle droit, revenant sur elles-mêmes. Ce motif utilisé en bordure et en frise est très répandu dans le domaine de l’art comme dans celui du costume.

Grèce - Voir article dans "Broderie et arts textiles dans le monde

Grège – Se dit de la soie dévidée mais non décreusée. La soie grège, ou soie écrue, est un ensemble de fils bruts très longs, provenant directement du cocon et donc encore enduits de leur grès. Après avoir subi diverses opérations (moulinage, doublage et organsinage), les fils de soie grège servent à tisser certaines des étoffes les plus fines et les plus luxueuses : crêpe de Chine, satin de soie, organza et crêpe marocain. Par extension, le terme qualifie aussi tout ce qui a la couleur de la soie écrue.

Grègues – Variante du haut-de-chausses portée à la fin du XVIème siècle et jusque vers le milieu du XVIIème siècle. Bouffantes et s’arrêtant à mi-jambe, elles se composaient de bandes de tissu brodé ; la doublure qui cachait le rembourrage intérieur débordait largement des taillades. Henri IV les portait raides et empesées. Elles étaient dites « à la gréguesque », c’est-à-dire à la grecque, nom que l’usage transforma en grègues.

Grenade – Ce motif ornemental est l’un des plus anciens et des plus employés de l’art décoratif. Il figure déjà sur les tissus coptes du VIème siècle et sur une soierie byzantine du IXème siècle. Au cours de la Renaissance italienne et espagnole, on l’utilisa couramment sur les damas et les velours de soie.

Grenadine – Fil de soie fortement tordu, la grenadine, dont le nom vient probablement de la ville de Grenade, était employée aux XVIIIème siècle et XIXème siècles pour confectionner les dentelles noires dont on faisait voiles et mantilles. Cette soie était parfois prise pour du coton en raison des traitements subis qui lui faisaient perdre son lustre. Les plus célèbres des dentelles en grenadine sont les Chantilly. Ce fil servait également à la confection d’une étoffe portant le même nom.

Grille (broderie) – Ouvrage décoratif consistant à retravailler des fils perpendiculaires lancées sur une étoffe à la manière d’une grille. Le remplissage d’un motif achevé, il est possible d’en souligner le contour au moyen d’un point de tige ou de chaînette.

Grille (crochet) – Ouvrage de crochet ajouré évoquant le filet. Une première méthode, probablement très ancienne, permet de crocheter un fond de grille que l’on peut broder par la suite. Selon un autre procédé, on exécute simultanément la grille et les motifs – essentiellement géométriques -, grâce à l’alternance de cases vides et de cases pleines.
Au XIXème siècle, le crochet connut en très peu de temps un essor considérable. Bientôt, cette technique simple – et avec elle les grilles – prit la forme d’un vaste artisanat domestique, et l’on se mit à crocheter quantité de résilles pour les cheveux, de filets à ballon ou à commissions – ouvrages auparavant exécutés en filet ou en macramé. Exigeant moins de concentration que la broderie ou la dentelle, le crochet pouvait être mis en œuvre à la tombée du jour, ou lorsque les yeux se trouvaient fatigués. De surcroît, ce genre d’ouvrage d’apparence fragile et délicate, se révélait en réalité très solide et supportait parfaitement le lavage.


Cette dentelle torchon présente, outre les toilés du centre en forme de coeur,
des motifs carrés au point de grille.

Grille, point de (dentelle) – Ce point de dentelle aux fuseaux est parmi les plus simples puisque uniquement composé de demi-passées ; il sert généralement à former les mats des motifs. Egalement appelé point de filet, il est caractéristique des dentelles Chantilly, aux motifs desquelles il confère des effets d’ombre et de lumière.

Grisette – Etoffe légère en fine laine peignée, rappelant la mousseline. Communément utilisée dès le XVIIème siècle, elle a donné son nom aux jeunes ouvrières des faubourgs parisiens, travaillant généralement dans les ateliers de couture, dont la réputation de coquetterie, de mœurs joyeuses et accueillantes sans être vénales, est parvenue jusqu’à nous.

Groenland, l'art textile au - Voir article dans Broderie et arts textiles dans le monde.

Gros – Tissu assez épais fabriqué à l’origine en soie, mais réalisé aujourd’hui dans d’autres matières. Il présente un effet de fines côtes transversales obtenu par l’utilisation de fils alternativement fins et gros à la trame ou, plus rarement, à la chaîne. L’appellation « gros » est généralement suivie d’une dénomination : gros de Tours, de Londres, de Naples, des Indes, gros-grain. On l’utilise surtout en ameublement.

Gros-grain – Cette étoffe serrée et finement cannelée a donné son nom à un article de mercerie courant. Il s’agit d’un ruban de coton ou de polyester, tissé en reps de chaîne ; sa trame solide et sa chaîne fine et dense lui confèrent une très grande résistance. Le gros-grain est donc tout indiqué pour soutenir la ceinture d’une jupe ou même la remplacer. Il est aussi utilisé sur les chapeaux qu’il décore tout en leur évitant de se détendre. Le gros-grain existe en plusieurs couleurs, largeurs et qualités. Parmi les différentes sortes disponibles, on trouve le gros-grain élastique, plus confortable, généralement monté à la taille des jupes froncées.

Gros point (broderie) – Dans le domaine de la tapisserie à l’aiguille, on appelle gros point un point gobelin en biais brodé sur un nombre de fils plus important que celui du petit point.


Détail d'un Gros Point de Venise datant de 1660 environ.
Ces magnifiques dentelles, que l'on dirait sculptées, étaient
parfaitement assorties à la mode pompeuse de l'époque barroque.

Gros point (dentelle) – Dentelle de Venise à l’aiguille. Le Gros Point, qui est la plus ancienne des dentelles vénitiennes, présente un dessin caractérisé par un relief important.

Grotesque – Terme plus spécifiquement employé par les historiens d’art pour désigner un type particulier de décoration : champ à décorer, divisé par un axe central, est symétriquement orné de figures fantastiques représentant plantes, animaux, personnages et objets, entrelacés d’ornements et d’arabesques. Le mot vient de l’italien grottesco, qui désignait les décorations romaines découvertes dans les chambres antiques souterraines – appelées grottes – lors des fouilles des XVème et XVIème siècles. Les grotesques furent introduites dans l’art par le Primatice (peintre et sculpteur italien) et passèrent du domaine de l’architecture à celui du mobilier.

Guanaco – Lama sauvage d’Amérique du Sud fournissant une laine qui rappelle, pour les qualités les plus fines, la coûteuse vigogne. Peu employée en dehors de son continent d’origine, la laine de guanaco ne tient qu’une place mineure dans le commerce international.

Guêtre – Pièce vestimentaire couvrant le dessus du pied, la cheville et une partie plus ou moins grande de la jambe. Sous des noms et des formes diverses, les guêtres ont été portées depuis l’Antiquité, souvent comme accessoires du costume militaire. Les guêtres courtes, utilisées dans les armées européennes depuis 1830, apparaissent dans les tenues civiles des hommes et des enfants au début du XXème siècle. Longtemps, les paysans les ont également portées par-dessus leurs abots, notamment en Bretagne.

Gueuse – Appellation d’une dentelle aux fuseaux très simple, proche de la dentelle torchon, confectionnée en France au XVIème siècle et au début du XVIIème siècle.

Guimpe – Pièce de linge en soie ou en lin dont les femmes se coiffaient au Moyen Age. Portée surtout au cours du XIIIème et du XIVème siècles, la guimpe était généralement blanche, en une ou deux parties ; elle se drapait autour des tempes et du menton, cachant le cou et parfois la bouche. On la fixait sur la tête avec un bandeau, une petite coiffe ou un bonnet raide, parfois aussi avec une couronne de fleurs ou de métal orné de pierres précieuses. La guimpe en une seule pièce est restée longtemps la coiffure des veuves et des religieuses ; quelques-unes la portent encore de nos jours.<br>
A la fin du XIXème siècle, on a donné ce nom à une sorte de plastron féminin qui sort du décolleté d’une robe ou d’une veste et simule le port d’un corsage. Ce type de guimpe est souvent en tissu très léger, brodé ou orné de dentelle.

Guipure – Ce mot provient de l’ancien français guiper qui signifie enrouler, entortiller le fil, mais les nombreuses utilisations de ce terme lui donnent un sens imprécis. On l’employait autrefois comme synonyme de dentelle pour désigner les pièces anciennes d’Italie et de Flandre. Mais peu à peu, il a quitté le domaine exclusif de la véritable dentelle pour désigner des ouvrages de filet (filet-guipure) ou de crochet (guipure ou dentelle d’Irlande).
Plus précisément, la dénomination « dentelle guipure » désigne une dentelle pourvue d’un bourdon épais créant un effet de relief, ou bien une dentelle dont les parties denses ne sont pas reliées entre elles par un fond mais par des brides. Certaines broderies au point coupé portent également cette appellation, par exemple la guipure de Carrickmacross.

Gujarat, broderie - La broderie de cet état du nord-ouest de l'Inde change tous les 20 kilomètres, mais son trait particulier est l'utilisation de morceaux de miroir (Aabla) imbriqués dans les motifs aux couleurs vives et d'une forme particulière de patchwork dans laquelle les morceaux de tissus sont ramassés au hasard à partir de vieux vêtements, de tentures et de coussins. Des coquillages sont souvent inclus dans les bordures.
Le Gujarat est depuis des siècles l’un des principaux centres textiles indiens, avec ses cultures d’indigo et de coton, son industrie de la teinture et de l’impression, ses tissages et ses broderies. Cette région a joué un rôle prépondérant pour l’exportation de textiles vers l’Indonésie, l’Afrique, le Proche-Orient et l’Europe. L’ancienne tradition artisanale vit encore aujourd’hui dans les techniques et les motifs des textiles locaux, et la grande ville d’Ahmedabad est la première productrice indienne de cotonnades industrielles.

Gül – Motif le plus souvent octogonal apparaissant fréquemment sur les tapis orientaux. Le champ des tapis turkmènes, afghans et de Boukhara est souvent entièrement rempli de güls. Ce motif qui varie sensiblement d’une région à l’autre possède à l’origine une raison d’être emblématique, chaque version représentant une tribu donnée. Gül signifiant rose en persan, on suppose que cette figure représente une fleur stylisée. Cependant, plus le motif est volumineux, moins il ressemble à une rose, d’où le surnom populaire d’un des plus grands d’entre eux, fil-pa, qui veut dire « patte d’éléphant »…

Sources :
- « Autour du Fil, l’encyclopédie des arts textiles », Editions Fogtdal, Paris, 1990, volume 11 ;
- Sites internet.